REFERENCE 152
(Dieu passe près de nous p.126-128) : “Une nuit, en rêve”, écrit-Il lui-même, se remémorant, au soir de sa vie, les premiers tressaillements de la révélation de Dieu en son âme, “ces paroles exaltantes se firent entendre de tous côtés : En vérité, Nous te rendrons victorieux par Toi-même et par ta plume. Ne t’afflige pas à cause de ce qui t’est advenu et ne sois pas effrayé, car tu es en sécurité. Avant longtemps, Dieu fera paraître les trésors de la terre : des hommes qui t’aideront par Toi-même et par ton Nom avec lesquels Dieu a ranimé les cœurs de ceux qui l’ont reconnu.”
Dans un autre passage, Il décrit, brièvement et de façon vivante, le choc produit sur tout son être par la force impétueuse des sommations divines, expérience rappelant de façon frappante la vision de Dieu pour Moïse – vision qui le fit défaillir – et la voix de Gabriel qui plongea Muhammad dans une telle conster- nation que, se réfugiant chez lui, Il ordonna à sa femme Khadidja de l’envelopper dans son manteau. “Pendant les jours où j’étais confiné dans la prison de Tihrán”, dit-Il dans son mémorable récit, “quoique le poids irritant des chaînes et l’air empesté m’aient laissé peu de sommeil, il me semblait que, dans ces rares moments d’assoupissement, quelque chose s’écoulait du sommet de ma tête sur ma poitrine, ainsi qu’un torrent puissant se précipite sur la terre du sommet d’une montagne élevée. Alors, tous mes membres prenaient feu, et à ces moments-là ma langue prononçait des paroles qu’aucun homme ne pourrait supporter d’entendre.”
Dans sa Súratu’l-Haykal (la súrih du Temple), Bahá’u’lláh décrit ainsi ces moments à vous couper le souffle où cet Être virginal, symbolisant “l’Esprit” suprême, proclama sa Mission à toute la création : “Tandis que je sombrais sous le poids des afflictions, j’entendis une voix merveilleuse et infiniment douce qui m’appelait au-dessus de ma tête. Levant les yeux, j’aperçus une Créature virginale - personnification du souvenir du nom de mon Seigneur - qui flottait en l’air, devant moi. Elle ressentait tant de joie en son âme que son expression resplendissait du bon plaisir de Dieu, et que son visage rayonnait de la clarté du Très-Miséricordieux. Entre ciel et terre, elle lançait un appel qui captivait le cœur et l’esprit des hommes. Elle me fit part, d’une façon à la fois objective et subjective, de nouvelles qui réjouirent mon âme et celle des serviteurs estimés de Dieu. Montrant ma tête du doigt, elle s’adressa à tous ceux qui sont au ciel et à tous ceux qui sont sur la terre en ces termes : Au nom de Dieu, voici le Bien-Aimé des mondes et cependant vous ne le comprenez pas. Voici la Beauté de Dieu parmi vous, et la puissance de sa souverai- neté est en vous, si seulement vous pouviez le comprendre. Celui-ci est le Mystère de Dieu et son Trésor, la Cause de Dieu et sa Gloire, pour tous ceux qui sont dans les royaumes de la Révélation et de la création, si vous êtes de ceux qui le perçoivent.”
Dans son Épître au Sháh Násiri'd-Dín, son royal adversaire, Épître révélée au point culminant de la proclamation de son Message, on trouve ces passages qui jettent une nouvelle lumière sur l’origine divine de sa Mission : “ O Roi ! Je n’étais qu’un homme comme les autres, endormi sur ma couche, et voici que les brises du Très-Glorieux ont soufflé sur moi et m’ont donné la connaissance de tout ce qui a été. Cela ne vient pas de moi mais de Celui qui est Tout-Puissant et Omniscient. Et Il m’a ordonné d’élever la voix entre la terre et les cieux; et pour cela, il m’est advenu ce qui a fait couler les larmes de tout homme de discernement..Je ne suis qu’une feuille agitée par les vents de la volonté de ton Seigneur,le Tout-Puissant le Très-Glorifié... Son irrésistible appel m’a atteint et m’a fait célébrer ses louanges parmi tous les peuples. J’étais vraiment comme un mort lorsque son commandement fut énoncé. La main de la volonté de ton Seigneur, le Compatissant, le Miséricordieux, m’a transformé.” “Par ma vie ! “ affirme-t-il dans une autre Tablette, “ce n’est pas de ma propre volonté que je me suis révélé moi-même, mais c’est Dieu qui, de son propre choix, m’a manifesté.” Et ailleurs : “Chaque fois que je choisissais de rester en paix et d’être silencieux, voilà que la Voix du Saint-Esprit, se tenant sur ma droite, me réveillait. Le Plus-Grand Esprit apparaissait devant mon visage, Gabriel me couvrait de son ombre, et L’Esprit de Gloire s’agitait au fond de moi-même, m’ordonnant de me lever et de rompre mon silence.”
(Ecrits de Bahà'u'llàh
p.61 : Adressé à Abu’l-Hasan
Fi’sh-Shín) Dieu m’en est témoin
! J’étais endormi sur mon lit quand la brise divine, passant
sur mon front, me tira de mon sommeil. Je me sentis ranimé par son
esprit vivifiant, et ma langue se délia pour exprimer son appel.
Ne m’accusez pas d’avoir transgressé l’ordre de Dieu. Ne me voyez
pas par vos yeux, mais par les miens. Ainsi vous adjure Celui qui est le
Très-Gracieux, l’Omniscient. Iriez-vous croire que je revendique
le pouvoir de contrôler la volonté et le dessein de Dieu ?
Loin, bien loin de moi pareille prétention ! Je l’atteste devant
Dieu, le Tout-Puissant, le Sublime, l’Omniscient, le Très-Sage :
le sort définitif de la foi divine eût-il dépendu de
moi seul, que je n’aurais jamais, de ma propre initiative, consenti à
me manifester devant vous ni permis qu’un seul mot tombât de mes
lèvres. De cela, Dieu Lui-même m’est témoin.
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