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(Ecrits de Bahà'u'llàh
p.32-34 : Extrait du Kitáb-i-Íqán, adressé
à Siyyid Muhammad-i-Khál-i-Akbar) :
Pour tout cœur éclairé, il est évident que Dieu, l’Essence
inconnaissable, l’Être divin, est immensément exalté
au-dessus de tout attribut humain, tel qu’existence corporelle et faculté
de monter et de descendre, d’entrer et de sortir. Il serait tout à
fait incompatible avec Sa gloire que le langage des hommes pût adéquatement
célébrer Sa louange, ou que le cœur humain fut capable de
pénétrer Son insondable mystère. Il est et a toujours
été voilé dans l’éternité de Son Essence,
et Il restera éternellement caché aux yeux des hommes. Nul
regard ne peut Le saisir, mais Lui saisit tout ; Il est le Subtil, Celui
qui perçoit tout.
La porte de toute connaissance de l’Ancien des jours
se trouvant ainsi fermée à la face de tous les êtres,
fidèle à la promesse qu’Il a donnée par ces paroles
: “Sa grâce a surpassé toutes choses, ma grâce les a
toutes embrassées”, Celui qui est la Source de grâce infinie
a fait surgir du royaume de l’esprit, sous la forme du temple humain, ces
gemmes lumineuses de sainteté, et Il les a manifestées aux
hommes, pour qu’elles puissent communiquer au monde les mystère
de l’Être immuable et lui expliquer les subtilités de Son
impérissable Essence. Ces purs miroirs, ces aurores de l’ancienne
gloire sont, tous sans exception, les représentants sur la terre
de Celui qui est l’Orbe central de l’univers, qui en représente
l’Essence et la Fin dernière. De Lui procèdent leur science
et leur puissance ; de Lui procède leur souveraineté. La
beauté de leur visage n’est qu’un reflet de Son image, et leur révélation
n’est qu’un signe de Sa gloire immortelle. Ils sont les dépositaires
de la science divine et de la céleste sagesse. Par eux est transmise
une grâce infinie et révélée une lumière
qui ne saurait faiblir... Ces tabernacles de sainteté, ces miroirs
premiers qui reflètent la lumière d’impérissable gloire
ne sont que des expressions de Celui qui est l’Invisible des invisibles.
Par la révélation de ces gemmes de vertu divine, tous les
noms et attributs de Dieu, tels que savoir et pouvoir, souveraineté
et puissance, miséricorde et sagesse, gloire, grâce, bonté
sont manifestés.
Ces attributs de Dieu ne sont et n’ont jamais été
accordés à certains prophètes, à l’exclusion
des autres. Tous les prophètes de Dieu, Ses favoris, Ses élus,
Ses messagers, sans aucune exception, portent Ses noms et incarnent Ses
attributs. Ils ne diffèrent entre eux que par l’intensité
de leur révélation et la puissance relative de leur lumière.
Ainsi qu’il a été révélé : “Nous avons
permis que quelques apôtres se distinguent parmi les autres.”
Il est ainsi devenu manifeste et évident que la
lumière des noms multiples de Dieu et de Ses sublimes attributs
s’est reflétée dans les tabernacles que sont ces prophètes
et ces élus, encore que la clarté de certains des attributs
de ces temples lumineux puisse n’être pas extérieurement révélée
aux yeux humains.
Que tel attribut de Dieu n’ait pas été extérieurement manifesté par ces essences de détachement n’implique nullement, que ceux qui sont les aurores des attributs de Dieu et les dépositaires de Ses saints noms, ne le possédaient pas. Ces âmes illuminées, ces figures de beauté ont donc, toutes sans exception, reçu en partage tous les attributs de Dieu tels que : souveraineté, pouvoir et qualités semblables, même si elles semblent dépourvues, selon les apparences extérieures, de toute majesté terrestre...
(Ecrits de Bahà'u'llàh p.34 : Adressé à Muhammad Ibráhím-i-Khalíl-i-Qazvíní) : Sache, à n’en point douter, que l’Invisible ne peut en aucune façon incarner Son Essence et la révéler aux hommes. Il est et restera toujours infiniment au-dessus de tout ce qui peut être perçu et exprimé. De Sa retraite de gloire, Sa voix toujours proclame : “En vérité, Je suis Dieu, et il n’y a pas d’autre Dieu que Moi, l’Omniscient, le Très-Sage. Je me suis manifesté aux hommes, et Je leur ai envoyé Celui qui est l’aurore des signes de ma révélation. Par lui, J’ai fait attester à toute la création qu’il n’y a d’autre Dieu que Dieu, l’Incomparable, l’Omniscient, le Très-Sage.” Celui qui, de toute éternité, est resté caché aux yeux des hommes ne peut être connu que par Sa manifestation, et Sa manifestation ne peut apporter de plus grande preuve de la vérité de Sa mission que la preuve qu’en apporte Sa personne elle-même.
(Leçons de Saint-Jean-d'Acre p.152-154 : Extrait du chapitre XXXVII : La Divinité ne peut être connue que par l’intermédiaire des manifestations de Dieu)
Sachez que la réalité de la Divinité,
la substance de l’Essence d’Unité, est pure sainteté et absolue
sanctification, c’est-à-dire qu’elle est au-dessus et au-delà
de toute louange. L’ensemble des attributs suprêmes du degré
des choses existantes n’est, pour ce degré suprême, que pure
imagination : c’est une chose invisible, inaccessible, incompréhensible,
une essence absolument indescriptible ; car l’Essence divine contient les
choses, et tous les êtres sont contenus. Et certes, le contenant
est plus grand que le contenu, et le contenu ne peut comprendre le contenant
ni en saisir la réalité. Les intelligences auront beau progresser
et parvenir au plus haut degré de la compréhension, elles
n’arriveront jamais plus loin qu’à voir les signes et les attributs
de la Divinité dans le monde de la création, et non dans
le monde de Dieu. En effet, l’essence et les attributs du Seigneur de l4unité
sont dans les hauteurs de la sainteté et, pour les intelligences
et les compréhensions, il n’y a pas de chemin qui mène à
ce degré suprême : « Le chemin est fermé,
et la recherche est interdite ».
(….) Par conséquent, toute mention et toute explication
de ce plan d’existence sont forcément défectueuses, tout
éloge et toute description sont insuffisants, toute conception est
vaine, et tout approfondissement de la question est futile. Mais pour cette
Essence des essences, cette Vérité des vérités,
ce Mystère des mystères, il y a dans le monde de l’existence
des reflets, des aurores, des apparitions, des resplendissements. Les levers
de ces aurores, le lieu de ces reflets, le théâtre de ces
apparitions sont les saints orients, les réalités universelles,
et les existences divines, qui sont les vrais miroirs de la sainte Essence
de Dieu (c’est-à-dire les prophètes). Toutes les perfections,
les bienfaits, les splendeurs, qui viennent de Dieu, sont visibles et évidents
dans la réalité des saintes manifestations, comme le soleil,
qui resplendit avec toutes ses perfections et ses bienfaits dans un miroir
poli et clair. Si l’on dit que les miroirs sont la manifestation du soleil
et les aurores de l’astre levant, cela ne signifie pas que le soleil soit
descendu des hauteurs de sa sainteté, et qu’il se soit incorporé
dans ce miroir ; ni que la vérité illimitée se soit
bornée à ce lieu d’apparition. Dieu me pardonne ! C’est la
théorie des partisans de l’anthropomorphisme. Non : toutes les qualités,
les attributs, les descriptions se rapportent aux saintes manifestations
; c’est-à-dire que toutes les qualités, les descriptions,
les noms, les attributs que nous mentionnons se rapportent à ces
manifestations de Dieu ; et en vérité personne n’est parvenu
jusqu’à la réalité de l’Essence de la Divinité
pour pouvoir la décrire, l’expliquer, la louer ou la glorifier.
Donc tout ce que l’homme sait, trouve, comprend, des noms, des attributs
et des perfections (de Dieu), se rapporte à ces saintes manifestations.
Il n’y a pas moyen de faire autrement : « Le chemin est fermé,
la recherche est interdite ! »
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