REFERENCE 206
(Ecrits du Bàb p.82)
: (Extrait du Bayán persan, Váhid
V, Chapitre 4)
A moins qu’elle n’apparaisse dans
le plus haut degré de perfection qui est assigné, aucune
chose créée n’atteindra jamais son paradis. Ce cristal, par
exemple, représente le paradis de la pierre dont se compose sa substance.
De même, il y a différents degrés dans le paradis pour
le cristal lui-même... Tant qu’il était de la pierre, il était
sans valeur mais, s’il atteint l’excellence du rubis – une potentialité
qui est latente en lui – combien vaudra-t-il par carat ? Considérez
de la même manière toute chose créée. Le plus
haut rang de l’homme, toutefois, est atteint par la foi en Dieu en chaque
dispensation et par l’acceptation de ce qui a été révélé
par Lui, et non par le savoir, étant donné que dans chaque
nation, il y a des érudits versés dans les diverses sciences.
On en peut non plus l’atteindre par la richesse car il est tout aussi évident
qu’il y a des riches parmi les différentes classes de chaque nation.
Il en est de même pour les autres choses transitoires.
La véritable connaissance
est donc la connaissance de Dieu, et ceci n’est rien d’autre que la reconnaissance
de Sa manifestation en chaque dispensation. De même il n’y a pas
d’autre richesse que dans la pauvreté en tout sauf en Dieu et dans
le détachement de tout autre que Lui – un état qui ne peut
être réalisé que lorsqu’il est dédié
à Celui qui est l’Aurore de sa révélation. Ce qui
ne signifie pas, toutefois, qu’il ne faille célébrer les
louanges des précédentes révélations. Ceci
n’est en aucune façon acceptable, car il sied à l’homme,
une fois atteint ses dix-neuf ans, de rendre grâce pour le jour de
sa conception en tant qu’embryon. Car, si l’embryon n’avait pas existé,
comment aurait-il pu atteindre son présent état ? De
même, si la religion enseignée par Adam n’avait existé,
cette foi n’aurait pas atteint son stade actuel. Considérez ainsi
le développement de la foi de Dieu jusqu’à la fin qui n’a
pas de fin.
(Ecrits du Bàb p.115) : (Extrait du Dalál’il-i-Sab’ih) Et sache qu’en vérité, Il ressemble au soleil. Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais qu’un seul soleil, même s’il continuait à se lever jusqu’à la fin qui n’a pas de fin et, même s’il continuait à se coucher indéfiniment, il n’y a jamais eu, il n’y aura jamais qu’un seul soleil. C’est cette Volonté première qui apparaît resplendissante en chaque prophète et parle dans chaque Livre révélé. Elle ne connaît pas de commencement, puisque le premier en tire sa qualité de premier, pas plus qu’elle ne connaît de fin, car le dernier lui doit sa qualité de dernier. A l’époque de la première manifestation, la Volonté première apparut en Adam ; au jour de Noé, elle fut en Noé ; au jour d’Abraham, en Celui-ci ; et de même au jour de Moïse ; au jour de Jésus; au jour de Muhammad, l’Apôtre de Dieu ; au jour du “Point du Bayán” ; au jour de « Celui que Dieu rendra manifeste »; et au jour de Celui qui apparaîtra après « Celui que Dieu rendra manifeste ». D’où le sens caché des paroles proférées par l’Apôtre de Dieu : “Je suis tous les prophètes”, puisque ce qui resplendit en chacun d’eux a été et demeurera à jamais le seul et même soleil.
(Livre de la Certitude p.85-87) : Nous avons vu plus haut qu’il y a deux façons différentes de considérer les soleils qui surgissent des divins horizons : l’une, avons-nous dit, consiste à voir en eux l’unité incomparable. “Nous ne faisons aucune distinction entre les prophètes de Dieu.” (Q: II 285). L’autre a trait au contraire à leur diversité. Dans ce second cas, nous considérons les Prophètes comme limités par leur création, comme enfermés dans les frontières de l’humanité ; chaque Manifestation possède une individualité propre, a une mission spéciale, une Révélation prédestinée, et des limites fixées. Ainsi chacune porte un nom qui la qualifie personnellement, accomplit une mission précise et apporte une révélation particulière. “Nous élevâmes les prophètes les uns au-dessus des autres. Les plus élevés sont ceux à qui Dieu a parlé. Nous avons envoyé Jésus, fils de Marie, accompagné de signes évidents et nous l’avons fortifié par le Saint-Esprit.” (Q: II 253)
Selon leurs différents degrés d’élévation et leur mission, les paroles qui coulent de ces sources de savoir divin semblent plus ou moins différer. Seuls ceux qui savent les mystères des questions divines comprennent que toutes ces Manifestations ont une seule origine. Mais la plupart des gens, étonnés par leurs divergences et incapables de reconnaître dans les Manifestations, identiques par leur essence, leurs divers degrés d’élévation, sont plongés dans la perplexité. Nous savons cependant que la différence de leurs paroles tient à la différence de leur élévation ; mais, dans l’unité et dans les hauteurs de l’abstraction, ces perles de l’existence s’appellent Autorité, Divinité, Unité et Identité sans mélange ; car toutes siègent sur le trône de la révélation de Dieu, et toutes se tiennent sur les hauteurs divines de l’Invisible. C’est-à- dire que Dieu apparaît par leur apparition ; Sa beauté brille dans leur beauté. C’est ainsi que la parole de Dieu Lui-même est sortie des lèvres de ces Êtres d’Unité.
Envisagées sous le rapport de leur diversité, de leur limitation et de leurs caractéristiques, les Manifes- tations font preuve d’une servitude, d’un dévouement et d’une renonciation sans égaux : “Je suis le serviteur de Dieu, et je ne suis qu’un être humain comme vous.”
Telle est la réponse à tes questions, et je souhaite que tu t’affermisses dans la religion de Dieu, de façon à ne pas te laisser troubler par les différences que tu constateras dans les paroles des Prophètes et des Élus. Si une des Manifestations universelles dit : “Je suis Dieu”, c’est exact ; car nous avons démontré qu’avec leurs révélations, les noms et qualités de Dieu deviennent visibles sur terre.
Ainsi il est dit : “Quand tu lances un trait, ce n’est pas toi qui le lances, c’est Dieu” (Q: VIII 17) ,et aussi : “Ceux qui, en se donnant la main, te prêtent serment de fidélité, le prêtent à Dieu ; la main de Dieu est posée sur leurs mains.” (Q: XLVIII 10)
Si au contraire la Manifestation dit : “Je suis le prophète de Dieu”, c’est également juste et hors de doute : “Muhammad n’est le père d’aucun homme parmi vous, il est le Prophète de Dieu.” (Q: XXXIII 40). Et toutes ces Manifestations viennent de la présence du roi de Réalité et de l’Identité éternelle. Quand bien même chacune dirait : “Je suis le Sceau des Prophètes”, cela est également incontestable, car elles n’ont toutes qu’une identité, une âme, un esprit, un être, une révélation ; et elles sont toutes l’apparition de l’origine et de la fin, de l’alpha et de l’oméga, du visible et l’invisible, de l’Esprit de tous les esprits, et de l’Essence des essences éternelles.
Si le Prophète dit au contraire : “Je suis le serviteur de Dieu”, ceci n’est pas moins exact, car extérieurement, il apparaît au dernier degré de servitude, et nul ne peut être aussi humble que cette perle de l’existence enfouie dans les mers de sainteté éternelle, élevée dans l’essence spirituelle du Roi de Vérité, dont chaque parole est une parole d’autorité, l’appel de Dieu Lui-même.
Avec un peu d’attention, tu comprendras que, vis-à-vis
de l’Être absolu, les Manifestations de Dieu sont pour ainsi dire
dans le dernier degré de mortalité et d’annihilation, au
point qu’elles se considèrent presque comme inexistantes en face
de celui qui pénètre toutes choses : l’Incorruptible. Elles
vont même jusqu’à regarder comme un acte d’infidélité
la simple mention de leur propre nom devant Dieu, car ce serait alors se
considérer comme existant, et commettre un grave péché.
Si telle est leur condition, quelle devrait être alors celle des
autres hommes dont le cœur, l’âme, l’esprit sont uniquement absorbés
par les choses terrestres, dont les yeux voient d’autres beautés,
les oreilles entendent d’autres chants que la beauté et les chants
divins, et dont les pieds avancent dans des sentiers autres que ceux de
Dieu ! En ce jour, les brises divines ont soufflé, et l’Esprit de
Dieu enveloppe le monde ; la plume s’arrête et la langue est silencieuse.
Cette condition permet aux Prophètes de se présenter
comme étant la voix de la Divinité, alors que leur condition
d’Envoyés en fait les Messagers de Dieu. A chaque fois leur langage
était conforme aux exigences de la situation, et toutes leurs déclarations,
allant du monde de la Révélation au monde de la création,
du domaine de la Divinité à celui de l’existence terrestre,
s’appliquaient à eux-mêmes.
Lorsqu’ils prononcent les mots de Divinité, d’Autorité,
de Prophétie, de Messager, d’Apôtre, de Maître, de Protecteur,
de Servitude, ils doivent être crus, et leurs paroles ne peuvent
être mises en doute. Tire de tout cela les conséquences qu’il
convient, et ne te laisse plus troubler par les différents termes
dont se sont servies les Manifestations de la Sainteté invisible.
Il faut savoir comprendre les paroles des soleils de réalité;
sinon, il faut interroger ceux qui possèdent les trésors
du savoir et qui sont chargés de résoudre les difficultés,
et ne pas chercher à résoudre soi-même ce qu’on est
incapable de saisir. Lorsque l’explication ne satisfait pas tes idées,
il ne faut pas te mettre à renier et à contredire.
(Ecrits de Bahà'u'llàh p.32-34) : (Extrait du Kitáb-i-Íqán, adressé à Siyyid Muhammad-i-Khál-i-Akbar) Pour tout cœur éclairé, il est évident que Dieu, l’Essence inconnaissable, l’Être divin, est immensément exalté au-dessus de tout attribut humain, tel qu’existence corporelle et faculté de monter et de descendre, d’entrer et de sortir. Il serait tout à fait incompatible avec Sa gloire que le langage des hommes pût adéquatement célébrer Sa louange, ou que le cœur humain fut capable de pénétrer Son insondable mystère. Il est et a toujours été voilé dans l’éternité de Son Essence, et Il restera éternellement caché aux yeux des hommes. Nul regard ne peut Le saisir, mais Lui saisit tout ; Il est le Subtil, Celui qui perçoit tout.
La porte de toute connaissance de l’Ancien des jours se
trouvant ainsi fermée à la face de tous les êtres,
fidèle à la promesse qu’Il a donnée par ces paroles
: “Sa grâce a surpassé toutes choses, ma grâce les a
toutes embrassées”, Celui qui est la Source de grâce infinie
a fait surgir du royaume de l’esprit, sous la forme du temple humain, ces
gemmes lumineuses de sainteté, et Il les a manifestées aux
hommes, pour qu’elles puissent communiquer au monde les mystère
de l’Être immuable et lui expliquer les subtilités de Son
impérissable Essence. Ces purs miroirs, ces aurores de l’ancienne
gloire sont, tous sans exception, les représentants sur la terre
de Celui qui est l’Orbe central de l’univers, qui en représente
l’Essence et la Fin dernière. De Lui procèdent leur science
et leur puissance ; de Lui procède leur souveraineté. La
beauté de leur visage n’est qu’un reflet de Son image, et leur révélation
n’est qu’un signe de Sa gloire immortelle. Ils sont les dépositaires
de la science divine et de la céleste sagesse. Par eux est transmise
une grâce infinie et révélée une lumière
qui ne saurait faiblir... Ces tabernacles de sainteté, ces miroirs
premiers qui reflètent la lumière d’impérissable gloire
ne sont que des expressions de Celui qui est l’Invisible des invisibles.
Par la révélation de ces gemmes de vertu divine, tous les
noms et attributs de Dieu, tels que savoir et pouvoir, souveraineté
et puissance, miséricorde et sagesse, gloire, grâce, bonté
sont manifestés.
Ces attributs de Dieu ne sont et n’ont jamais été
accordés à certains prophètes, à l’exclusion
des autres. Tous les prophètes de Dieu, Ses favoris, Ses élus,
Ses messagers, sans aucune exception, portent Ses noms et incarnent Ses
attributs. Ils ne diffèrent entre eux que par l’intensité
de leur révélation et la puissance relative de leur lumière.
Ainsi qu’il a été révélé : “Nous avons
permis que quelques apôtres se distinguent parmi les autres.”
Il est ainsi devenu manifeste et évident que la
lumière des noms multiples de Dieu et de Ses sublimes attributs
s’est reflétée dans les tabernacles que sont ces prophètes
et ces élus, encore que la clarté de certains des attributs
de ces temples lumineux puisse n’être pas extérieurement révélée
aux yeux humains. Que tel attribut de Dieu n’ait pas été
extérieurement manifesté par ces essences de détachement
n’implique nullement, que ceux qui sont les aurores des attributs de Dieu
et les dépositaires de Ses saints noms, ne le possédaient
pas. Ces âmes illuminées, ces figures de beauté ont
donc, toutes sans exception, reçu en partage tous les attributs
de Dieu tels que : souveraineté, pouvoir et qualités semblables,
même si elles semblent dépourvues, selon les apparences extérieures,
de toute majesté terrestre...
(Ecrits de Bahà'u'llàh
p.41) : (Extrait de Madínatu’t-Tawhíd,
écrit à Bagdad pour Shaykh Salmán)
Gardez-vous, ô croyants en l’unité de Dieu, de distinguer
entre les manifestations de sa cause, de faire à leur sujet quelque
discrimination qui aille à l’encontre des signes dont s’est accompagnée
leur révélation. Là est, en vérité,
la vraie signification de l’unité divine, si vous êtes de
ceux qui peuvent comprendre cette vérité et y croire. De
plus, soyez assurés que les œuvres et les actes de ces manifestations
de Dieu, et même quoi qu’il appartienne en propre à chacune
et quoi qu’elles puissent manifester de particulier à l’avenir,
sont toutes d’ordre divin et reflètent toutes la volonté
et le dessein de Dieu. Il a, en vérité, refusé de
croire en Dieu, répudié ses signes et trahi la cause de ses
messages, celui qui fait la plus légère différence
entre les personnes, les paroles, les actes et les façons d’agir
des manifestations du Tout-Puissant !
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