RECONNAÎTRE AUX
FRUITS
Glorifier
le Christ / Expliquer les Livres Saints /
Annoncer
l'Avenir / Etablir le Royaume de Dieu
Selon les enseignements de Bahá’u’lláh, l’homme ne peut connaître Dieu directement car ce qui est imparfait et limité ne peut concevoir l’Infinie Perfection (selon la tradition : "la voie est fermée et la recherche est interdite"). C’est pourquoi Dieu envoie Ses messagers pour guider et éduquer graduellement les hommes (185). Ainsi, Dieu devient visible, audible et compréhensible aux hommes par Ses messagers (186), et c’est bien le même "Soleil de Vérité" qui se manifeste dans différents "miroirs" selon une puissance adaptée aux temps, aux lieux et aux hommes (187).
IL EXPLIQUA LES LIVRES SAINTS ET GUIDA À LA VÉRITÉ Δ
Durant toute la durée de Sa mission, Bahá’u’lláh écrivit une multitude (d’après Lui, l’équivalent de cent volumes) de lettres, de tablettes, et de livres en persan et en arabe, dont on conserve soigneusement les originaux dans les Archives du Centre Mondial Bahá’í, situé sur le mont Carmel, en Terre Sainte.
Dans le Kitáb-i-Íqán (le "Livre de la Certitude", écrit en 48 heures, en 1861), Il explique les significations des prophéties bibliques et islamiques (190).
Dans le Kitáb-i-Aqdas (le "Livre le Plus Saint", 1873) et les tablettes complémentaires qui le suivirent, Il donne des lois pour que la société puisse guérir de ses maux et se développer à l’échelle planétaire dans la paix, l’unité et l’harmonie (191).Tout comme une graine minuscule contient en puissance l’arbre le plus parfait avec toutes ses branches, ses feuilles, ses fleurs et ses fruits, ce plan divin fera naître peu à peu une nouvelle société d’une inconcevable grandeur.
IL "DÉTRÔNA LES ROIS" ET ANNONCA LES ÉVÉNEMENTS À VENIR Δ
IL INSTAURERA LE "ROYAUME DE DIEU" SUR TERRE Δ
La prophétie du neuvième chapitre d’Esaïe (195) correspond plutôt à Bahá’u’lláh qu’à Jésus-Christ, car le gouvernement n’était pas sur les épaules de Jésus (196) qui n’a pas dit être le "Prince de la Paix" (197), ni le "Père Eternel", ni le "Tout Puissant". Mais tous ces noms étaient des titres de Bahá’u’lláh, sur les épaules de qui repose le gouvernement du monde et la paix universelle grâce aux lois que Dieu fit connaître dans le Kitáb-i-Aqdas (le "Livre le Plus Saint") pour établir à jamais le bonheur de l’humanité dans Sa foi et Son alliance (198). Comme il est écrit dans la Bible, le message de Bahá’u’lláh ne parle de rien d’autre que de paix, d’amour, d’unité et de justice, et il réalisera bientôt le "Royaume de Dieu", dans le cœur des gens comme dans le monde. (199)
A ) AMOUR : Δ
Les prophètes de tous les temps ont proclamé que l’amour de Dieu et de son prochain est à la base des enseignements divins (200). Dans la cinquième "Parole Cachée" (1ère partie), Bahá’u’lláh indique que l’amour est un canal indispensable entre l’homme et son Créateur. Si l’homme n’aime pas Dieu, il se prive lui-même en retour de l’amour divin qui est pourtant toujours et partout présent (201). Jésus dit que l’on reconnaîtra Ses disciples à l’amour qu’ils se portent les uns envers les autres (202), mais Bahá’u’lláh ajoute que cet amour doit être universel car le temps est venu où la terre doit être considérée comme un seul pays et l’humanité comme une seule famille (203). Par ailleurs, Bahá’u’lláh a formellement proscrit l’usage de toute violence dans le domaine religieux (204).
B ) UNITÉ : Δ
L’unicité de Dieu, transcendant créateur
de toute chose et à jamais incompréhensible à l’homme. (205)
L’unité des prophètes qui reflètent
tous la même "lumière divine". (206)
L’unité des religions sous des croyances et des
pratiques différentes. (207)
L’unité de l’humanité, biologiquement et
spirituellement, dans la richesse de sa diversité. (208)
L’unité de la science et de la religion qui recherchent
la vérité par des voies différentes et complémentaires.
(209)
C ) JUSTICE : Δ
Dans la seconde "Parole Cachée" (1ère Partie), Bahá’u’lláh indique que l’équité et la justice sont des dons de Dieu qui permettent à l’homme de voir et de comprendre par lui-même. Si l’homme se laisse guider par la l’équité et la justice, il pourra trouver des solutions spirituelles aux problèmes matériels, économiques et politiques (210).
Parmi les lois "sociales" bahá’íes
on peut citer :
L’égalité de tous face à la justice.
(211)
L’égalité des droits sociaux de l’homme
et de la femme. (212)
L’éducation pour tous (en priorité pour
les filles qui seront, en tant que mères, les futures éducatrices
des enfants et donc de la société. La famille étant
la base de la société, l’éducation familiale joue
un rôle majeur). (213)
L’abolition de l’extrême richesse et de l’extrême
pauvreté. (214)
Le droit au travail pour tous. En effet, le travail est
nécessaire à la bonne santé de l’homme et de la société.
Par ailleurs, le travail accompli dans l’intérêt général,
avec bonne volonté et joie, est assimilé à une prière. (215)
On trouve dans les écrits bahá’ís une distinction entre les lois qui concernent l’individu et celles qui concernent la société : la conduite de l’individu doit être basée sur l’amour, la compassion et le pardon (216), tandis que celle de la société doit être basée sur la récompense et la punition selon la justice, car la société a le devoir de protéger ses membres.(217)
D ) P A I X : Δ
Bahá’u’lláh annonce une ère de paix
universelle et durable (218) qui s’établira
progressivement grâce à :
L’établissement d’un gouvernement et d’un tribunal
supranationaux. (219)
Une confédération des nations basée
sur la consultation commune et le vote démocratique. (220)
Le désarmement généralisé
à l’exception d’une force internationale pour assurer la paix. (221)
La protection et la gestion adéquate des ressources
naturelles de la planète.
L’adoption d’une langue auxiliaire commune et universelle,
ainsi que d’une écriture commune. (222)
Bien que personne ne sache quelles seront la langue et l’écriture
choisies, il faut cependant signaler qu ‘Abdu’l-Bahá et Shoghí
Effendí estimaient hautement l’Espéranto et exhortèrent
les bahá’ís à l’apprendre. (223)
E ) RECHERCHE PERSONNELLE DE LA VÉRITÉ : Δ
Bahá’u’lláh insiste pour que les hommes, maintenant parvenus à la maturité, ne suivent plus aveuglément les traditions du passé et leurs gardiens, mais ouvrent les yeux et les oreilles pour forger leur jugement par eux-mêmes, indépendamment et sans peur, afin de rejeter toute forme de préjugé et de découvrir la vérité. (224)
Les écrits bahá’ís expliquent qu’il existe quatre voies pour s’assurer de la réalité et de la véracité de quelque chose : la perception des cinq sens, la déduction de la raison, la tradition (ou l’expérience d’autrui), et l’intuition (l’inspiration). Elles sont très imparfaites prises séparément, mais le sont beaucoup moins utilisées ensemble. Les écrits ajoutent que seule la parole de Dieu est infaillible et que l’Esprit Saint est la première force agissante de la vie. (225)
F ) LA COMMUNAUTÉ BAHÁ’ÍE : Δ
En dépit de terribles et incessantes persécutions, notamment dans son pays d’origine (226), la foi bahá’íe se répandit à travers le monde entier et est actuellement la religion la plus répandue, géographiquement, après le christianisme (227). En 1992, elle était présente dans 232 pays ou territoires et réunissait environ six millions d’hommes et de femmes de toutes origines nationales,sociales, raciales ou religieuses, car chacun peut trouver dans la foi bahá’íe l’épanouissement de son héritage culturel et religieux.
A la différence de ce qui arriva aux religions précédentes, toutes les tentatives de scission et de dérive sectaire au sein de la foi bahá’íe ont échoué, grâce aux directives claires laissées par Bahá’u’lláh concernant sa succession et la direction de la communauté après sa mort. Il décréta par testament que seul son fils aîné ‘Abdu’l-Bahá 'Abbàs (1844-1921) avait l’autorité d’interprétation de Ses écrits (228). ‘Abdu’l-Bahá fit de même envers son petit-fils Shoghí Effendí Rabbání (1897-1957) qui fut surnommé le "Gardien de la Foi de Dieu". Depuis la mort de ce dernier, plus personne ne détient cette autorité d’interprétation des écrits de Bahá’ulláh et ne peut donc imposer à autrui sa propre interprétation sans entrer en contradiction flagrante avec les enseignements de Bahá’u’lláh !
La direction des affaires de la communauté bahá’íe est devenue collégiale depuis la mort de Shoghí Effendí Rabbání. En effet, il n’y a pas de chefs religieux, ni de prêtres, ni de moines, ni d’ascètes dans la communauté bahá’íe (229) qui est dirigée par des conseils de neuf personnes élues démocratiquement aux échelons locaux, nationaux et mondial. Le centre mondial bahá'í est situé sur le mont Carmel, où siège le conseil mondial appelé "Maison Universelle de Justice" (230) qui est à la tête de l’administration bahá’íe et qui a l’autorité de légiférer là où le Kitáb-i-Aqdas est silencieux. La première élection des neuf membres de la Maison Universelle de Justice eut lieu pour le 100° anniversaire de la déclaration, par Bahá’u’lláh, de sa mission (Ridván, 1863-1963), comme il est écrit implicitement dans le livre de Daniel (231). Par ailleurs, les bahá’ís ne se mêlent pas de politique et sont respectueux des lois et des gouvernements de leurs pays. (232)
Ainsi qu’il est écrit dans les prophéties d’Esaïe, le désert entourant le Carmel est devenu une riche contrée depuis l’arrivée de Bahá’u’lláh, et de magnifiques jardins entourent les édifices du centre mondial bahá’í, ainsi que les tombeaux du Báb et de Bahá’u’lláh (233).