REFERENCE 214
(Livre le Plus Saint p.73) : (Verset 147) Il est illicite de mendier, et il est interdit de donner au mendiant. Il a été enjoint à tous de gagner leur vie, et, quant à ceux qui en sont incapables, il incombe aux mandataires de Dieu et aux riches de prendre des mesures adéquates à leur égard. Veillez sur les lois et les commandements de Dieu; protégez-les même comme la prunelle de vos yeux et ne soyez pas de ceux qui souffrent une perte cruelle.
(Livre le Plus Saint p.237)
: (Note 125) Si quelqu’un acquiert cent
mithqáls d’or, dix-neuf d’entre eux appartiennent à Dieu
et doivent Lui être remis,... §97
Ce verset instaure le Huqúqu’lláh, le droit
de Dieu , l’offrande d’une part fixée suivant la valeur de l’épargne
du croyant. (....) Ce fonds est utilisé tant pour la promotion de
la foi de Dieu et de ses intérêts, que pour ses différents
buts philanthropiques. L’offrande du Huqúqu’lláh est une
obligation spirituelle, dont l’accomplissement est laissé à
la conscience de chaque bahá’í. Alors que les exigences de
la loi sur le Huqúqu’lláh peuvent être rappelées
à la communauté, aucun croyant ne peut être sollicité
individuellement pour son versement...
(Livre le Plus Saint p.257)
: (Note 161) ... paiement de la zakát.
§146
La zakát est mentionnée dans le Qur’án
comme un acte de charité régulier imposé aux musulmans.
À la longue, le concept évolua en une forme de “taxe-aumône”
qui imposait l’obligation de donner une part définie de certaines
catégories de revenus, au-delà de limites spécifiées,
pour soulager le pauvre, pour réaliser différents buts charitables,
et pour assister la foi de Dieu. La limite d’exemption variait selon différents
produits, tout comme le pourcentage à payer sur la partie imposable.
Bahá’u’lláh déclare que la loi bahá’íe
de la zakát suit “ce qui fut révélé dans le
Qur’án” (Q&R 107). Mais du fait
que les questions telles que les limites des exemptions, les catégories
de revenus concernés, la fréquence des paiements et l’échelle
des taux pour les différentes catégories de zakát
ne sont pas mentionnées dans le Qur’án, ces questions devront
être réglées, à l’avenir, par la Maison Universelle
de Justice. Shoghí Effendí a indiqué
qu’en attendant une telle législation, les croyants devraient, suivant
leurs moyens et leurs possibilités, contribuer régulièrement
au fonds bahá’í.
(Paroles cachées p.84)
: (Parole Cachée en persan, N° 49)
Ô Enfants de Poussière !
Faites connaître aux riches les plaintes nocturnes
du pauvre, de crainte que leur insouciance ne les conduise dans le chemin
de la destruction et ne les prive de l’arbre de richesse. Donner et se
montrer généreux font partie des mes attributs ; heureux
celui qui se pare de mes vertus.
(Paroles cachées p.87) : (Parole Cachée en persan, N° 53) Ô Vous qui tirez vanité des richesses périssables ! Sachez que la richesse est en vérité une puissante barrière entre le chercheur et son Désir, entre l’amoureux et son Bien-Aimé. Les riches, sauf un petit nombre, ne parviendront par aucun moyen à la cour de sa présence et n’entreront point dans la cité du contentement et de la résignation. Donc, heureux est l’homme riche que ses richesses n’écartent pas du royaume éternel et ne privent pas de l’empire impérissable. Par le plus Grand Nom ! La splendeur d’un tel homme illuminera les habitants du ciel comme le soleil éclaire les peuples de la terre.
(Paroles cachées p.88)
: (Parole Cachée en persan, N° 54)
Ô Vous les riches de la terre !
Les pauvres sont mon dépôt que j’ai placé
parmi vous. Veillez sur ce dépôt et ne soyez pas uniquement
absorbés par votre bien-être personnel.
(Ecrits de 'Abdu'l-Bahà p.114) : Pour exposer brièvement le sujet, disons que les enseignements de Bahá’u’lláh préconisent le partage volontaire, et ceci est bien meilleur que l’égalisation de la richesse, car l’égalisation doit être imposée de l’extérieur, alors que le partage est affaire de libre choix. L’homme atteint à la perfection par de bonnes actions qu’il accomplit volontairement, et non par les bonnes actions dont la réalisation lui a été imposée. Le partage est un acte de justice que l’on choisit à titre personnel ; autrement dit, les riches devraient accorder leur assistance aux pauvres, dépenser leur fortune au profit des indigents, mais de leur plein gré, et non parce qu’ils y ont été contraints par la force, car la force ne récolte que le trouble et provoque la ruine de l’ordre social. D’un autre côté, le partage volontaire, la dépense – librement consentie – de sa propre richesse, contribue au bien-être et à la paix sociale, éclaire le monde et prodigue l’honneur à l’humanité.
(Bases de l'unité du monde
p.56-58) : Parmi les enseignements (de
Bahá’u’lláh) se trouvent ceux qui concernent la
question de l’économie politique afin que, en arrivant à
cette solution, tous les membres de la collectivité puissent jouir
du plus grand bonheur, du plus grand bien-être et du plus grand confort,
sans qu’aucun dommage ni aucune injustice n’attaque l’ordre général
des choses. De ce fait, il ne se produira aucun différend ni aucune
dissension. Il n’y aura ni sédition ni contestation. Cette solution
est la suivante :
Au tout premier rang se trouve le principe suivant :
à tous les membres de la collectivité seront donnés
les plus grandes réalisations du monde de l’humanité. Chacun
aura la plus grande prospérité et le plus grand bien-être.
Pour résoudre ce problème nous devons commencer par le fermier
; c’est là que nous poserons la base d’un système et d’un
ordre parce que la classe paysanne et la classe agricole dépassent
les autres classes par l’importance de leur service. Dans chaque village
sera établi un fond général qui aura un certain nombre
de revenu.
Le premier revenu sera celui
du dixième ou de la dîme.
Le second revenu sera tiré
des animaux.
Le troisième revenu,
des minéraux, c’est-à-dire que pour chaque mine prospectée
ou découverte un tiers ira à ce vaste fonds.
Le quatrième est celui-ci
: tout l’héritage de quiconque meurt sans laisser d’héritiers
ira à ce fonds général.
Le cinquième : tout trésor
trouvé sur la terre sera consacré à ce fonds.
Tous ces revenus seront rassemblés dans ce fonds.
En ce qui concerne le premier, le dixième ou dîme : nous prendrons
le cas d’un fermier, l’un des paysans. Nous nous informerons de ses revenus.
Nous verrons par exemple quel est son revenu annuel et aussi quelles sont
ses dépenses. Maintenant, si son revenu est égal à
ses dépenses, absolument rien ne sera pris à ce fermier.
C’est-à-dire qu’il ne sera soumis à aucune taxation puisqu’il
a besoin de tout son revenu. Un autre fermier peut avoir des dépenses
s’élèvent à mille dollars, disons-nous, alors que
son revenu est de deux mille dollars. De celui-là sera exigé
un dixième, parce qu’il a un surplus. Mais si son revenu est de
dix mille dollars et ses dépenses de mille dollars, ou sont revenu
de vingt mille dollars, il devra payer un quart comme taxe. Si son revenu
est de cent mille dollars et ses dépenses de cinq mille, il devra
payer un tiers parce qu’il a toujours un surplus puisque ses dépenses
sont de cinq mille dollars et son revenu de cent mille. S’il paie, disons,
trente cinq mille dollars en plus de la dépense de cinq mille, il
lui reste encore soixante mille. Mais si ses dépenses sont de dix
mille et son revenu de deux cent mille, il devra donner une moitié
parce que dans ce cas la somme restante sera de quatre-vingt-dix mille.
Une telle échelle déterminera la part des taxes. Tout l’impôt
sur de tels revenus ira à ce fond général. Il faut
alors prendre en considération des urgences comme celles-ci : un
certain fermier dont les dépenses s’élèvent à
dix mille dollars et dont le revenu n’est que de cinq mille recevra de
ce fonds le montant nécessaire à ses dépenses. Il
lui sera alloué cinq mille dollars pour qu’il ne soit pas dans le
besoin.
Ensuite, on prendra soin des orphelins dont on assumera
toutes les dépenses. On assumera toutes les dépenses des
infirmes du village. On couvrira les dépenses nécessaires
des pauvres du village. Et l’on devra prendre soin du confort de tous les
autres membres qui, pour des raisons valables, sont frappés d’incapacité
: les aveugles, les vieillards, les sourds. Personne dans ce village ne
restera dans le besoin.
Tous vivront dans la plus grande prospérité
et le plus grand bien-être. Ainsi, aucun schisme n’accablera l’ordre
général de la collectivité. Les dépenses et
les frais du fonds général sont maintenant clairs et ses
activités évidentes. On a montré le revenu de ce fonds
général. Certains administrateurs seront élus par
les habitants d’un village donné pour surveiller ces transactions.
On prendra soin des fermiers et si, une fois toutes ces dépenses
couvertes, l’on trouve un surplus de ce fonds il devra être transférer
au trésor national.
Ce système est ainsi ordonné pour que dans
le village les pauvres soient à leur aise, les orphelins vivent
bien et heureux ; en un mot, aucun ne sera indigent. Tous les membres individuels
de la collectivité vivront ainsi confortablement et bien. Naturellement,
pour des villes plus grandes il y aura un système sur une plus grande
échelle. Si j’approfondissais cette solution les détails
en seraient passablement longs. Le résultat de ce système
sera que chaque individu de la collectivité vivra très confortablement
et dans le bonheur sans obligation envers quiconque. Néanmoins,
le rang sera préservé parce qu’il doit nécessairement
y avoir des degrés dans le monde de l’humanité. La collectivité
peut très bien être comparée à une armée.
Dans cette armée il doit y avoir un général, il doit
y avoir un sergent, il doit y avoir un maréchal, il doit y avoir
une infanterie ; mais tous doivent jouir du plus grand confort et du plus
grand bien-être.
Mais si les conditions sont telles que certains sont
heureux et à l’aise et d’autres dans la misère, que certains
accumulent une richesse excessive et que d’autres sont dans un terrible
besoin – il est impossible à l’homme d’être heureux dans un
tel système, et il lui est impossible de parvenir au bon plaisir
de Dieu. Dieu est bon envers tous. Le bon plaisir de Dieu consiste dans
le bien être de tous les membres individuels de l’humanité.(….)
Cela veut dire que nous sommes tous les habitants du seul globe terrestre.
En réalité, nous ne formons qu’une seule famille et chacun
de nous est un membre de cette famille. Nous devons tous vivre dans le
plus grand bonheur et le plus grand bien-être, sous une règle
et une réglementation justes – ce qui constitue le bon plaisir de
Dieu, afin d’être heureux, car cette vie est fugitive.
(Bases de l'unité du monde
p.61) : La question de la socialisation est très importante.
Elle ne sera pas résolue par des grèves à cause des
salaires. Tous les gouvernements du monde doivent s’unir et organiser une
assemblée dont les membres seront élus parmi les parlements
et les gens nobles des nations. Ces membres devront faire des plans avec
la plus grande sagesse et la plus grande autorité afin que les capitalistes
ne souffrent pas de pertes énormes et que les travailleurs ne puissent
être dans le besoin. Ils devraient légiférer avec la
plus grande modération, puis annoncer au public que les droits des
travailleurs doivent être fermement préservés. Les
droits des capitalistes doivent également être protégés.
Lorsqu’un plan général de cette sorte sera adopté
par la volonté des deux côtés, tous les gouvernements
du monde devront, si une grève survient, y résister collectivement.
Autrement, le problème du travail conduira à une grande destruction,
particulièrement en Europe. De terribles choses se produiront.
Par exemple, les propriétaires de terres, de mines
et d’usines devraient partager leurs revenus avec leurs employés
et donner un certain pourcentage juste de leurs profits à leurs
ouvriers afin que les employés puissent percevoir, en dehors de
leur salaire, une partie du revenu général de l’usine pour
que l’employé puisse mettre toute son âme dans son travail.
Dans l’avenir, il ne restera plus de trusts. La question
des trusts disparaîtra complètement. De plus, chaque usine
qui a dix mille actions en donnera deux mille à ses employés
et les mettra à leur nom afin qu’ils puissent les avoir, et le reste
appartiendra aux capitalistes. Ensuite, à la fin du mois ou de l’année
; tout ce qu’ils pourront gagner une fois les dépenses et les alaire
payés devra être partagé en deux selon le nombre d’actions.
En réalité, il a été fait jusqu’à présent
une grande injustice à la masse. Des lois doivent être faites,
car il n’est pas possible que les travailleurs soient satisfaits du système
actuel.
(Bahà'u'llàh et l'ère
nouvelle p.154-155) : ‘Abdu’l-Bahá dit : “L’ajustement
des conditions humaines doit être tel que la pauvreté disparaisse,
que chacun, autant que possible suivant son rang et sa situation, reçoive
sa part de confort et de bien-être. Nous voyons parmi nous, d’un
côté, des hommes surchargés de richesses et, de l’autre,
des malheureux qui meurent de faim ; les uns possèdent plusieurs
palais superbes, les autres n’ont rien pour reposer leur tête...
Cet état de choses est injuste et il faut y remédier. Cependant,
le remède doit être appliqué avec prudence. Il ne s’agit
pas d’établir une égalité absolue entre les hommes.
L’égalité est une chimère ! Elle est tout à
fait impraticable. Même si l’égalité venait à
s’établir, elle ne pourrait être maintenue ; et si son existence
était possible, l’ordre du monde tout entier en serait détruit.
La loi de l’ordre doit toujours prévaloir dans l’humanité.
Le ciel l’a décrété en créant l’homme... L’humanité,
tout comme une grande armée a besoin d’un général,
de capitaines, de sous-officiers de tous grades et de soldats, chacun ayant
des fonctions déterminées. La hiérarchie est indispensable
pour assurer une organisation méthodique. Une armée ne saurait
être composée uniquement de généraux ou de capitaines
ou seulement de soldats sans chefs.
“Il est certain que, les uns étant démesurément
riches et les autres lamentablement pauvres, une bonne organisation s’avère
nécessaire pour contrôler et améliorer cet état
de choses. Il importe de limiter la richesse, comme il est important de
limiter la pauvreté. Les situations extrêmes sont nuisibles...
Quand la pauvreté touche au dénuement, c’est le signe certain
que, quelque part, se trouve la tyrannie. Les hommes doivent se hâter
de résoudre cette question et changer sans délai des conditions
qui infligent la misère et la pauvreté sordide à un
très grand nombre de gens.
“Les riches doivent se départir de leur abondance
; d’un cœur ému, avec une intelligente compassion, ils doivent se
soucier de ces malheureux qui souffrent du manque des choses les plus nécessaires
à l’entretien de la vie.
“Des lois spéciales doivent être adoptées
pour régler ces excès de richesse et de misère...
Les gouvernements des pays devraient se conformer à la loi divine
qui confère à tous une justice égale... Tant que ceci
ne sera pas réalisé, la loi de Dieu n’aura pas été
respectée.”
(Extrait des Causeries de ‘Abdu’l-Bahá à
Paris, p. 133 à 135)
(Bahà'u'llàh et l'ère
nouvelle p.158-159) : ‘Abdu’l-Bahá a dit à Dublin,
New Hampshire, en 1912 : “Maintenant je veux vous parler de la loi de Dieu.
Selon la loi divine, les employés ne devraient pas être rétribués
seulement par un salaire. Non, ils devraient plutôt être associés
dans toutes les entreprises. La question de la socialisation est très
compliquée. Elle ne sera pas résolue par des grèves
au sujet des salaires. Tous les gouvernements du monde doivent s’unir et
établir une assemblée dont les membres seront élus
dans les parlements et parmi l’élite de chaque nation. Ceux-ci devront
préparer un plan de réforme avec sagesse et fermeté,
de façon que les patrons ne souffrent pas de pertes trop lourdes
et que les ouvriers ne soient pas lésés. Avec la plus grande
modération, ils devront élaborer la législation, puis
annoncer publiquement que les droits des classes laborieuses seront efficacement
sauvegardés et que les droits des capitalistes seront également
protégés. Quand une telle loi sera généralisée,
selon la volonté des deux parties, si une grève se déclarait,
tous les gouvernements du monde devraient s’y opposer collectivement. Sinon
le travail conduira à trop de destruction, surtout en Europe où
des événements désastreux adviendront. “Ce problème,
parmi d’autres, fera l’objet d’une guerre générale en Europe.
Les propriétaires de mines, d’usines, d’immeubles devraient partager
leurs revenus avec leurs employés et accorder impartialement un
certain pourcentage des bénéfices à leurs ouvriers,
afin qu’en plus de leur salaire, ils participent aux revenus généraux
de l’entreprise et qu’ils s’efforcent de travailler en toute conscience.”
(Cité par Horace Holley dans “L’Économie Mondiale de Bahá’u’lláh”,
p. 25-26).
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