Retour

REFERENCE  250


(St Jean 6/63) : C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert à rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie.

(St Jean 14/2-3) : (2) Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurait dit. Je vais vous préparer une place. (3) Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.

(Ecrits de Bahà'u'llàh p.100-101) : (Extrait de Súriy-i-Vafá, écrit à ‘Akká pour Muhammad Husayn Fi’sh-Shín)  Quant à ta question concernant les mondes de Dieu, sache en vérité que ces mondes sont infinis dans leur nombre autant que dans leur étendue. Nul ne les peut compter ni embrasser, si ce n’est Dieu, l’Omniscient, le Très-Sage. Considère ton état quand tu es endormi. En vérité ce phénomène du sommeil est le plus mystérieux des signes de Dieu parmi les hommes, s’ils voulaient méditer ceci. Admire comment après un laps de temps considérable se réalise pleinement ce que tu as vu en rêve. Si le monde où tu t’es trouvé dans ton songe était identique à celui dans lequel tu vis à l’état de veille, l’événement que tu as vu en rêve eût transpiré dans ce dernier monde au moment même que tu l’as rêvé. Et toi-même, une fois réveillé, tu en aurais aussitôt été témoin. Comme tel n’est point le cas, il faut nécessairement que le monde où tu vis soit différent du monde dont tu as fait l’expérience dans ton rêve. Ce dernier monde n’a, lui, ni commencement ni fin. Il serait vrai de dire qu’un tel monde se trouve, par le décret de Dieu, au-dedans de toi, enveloppé dans ta personne. Et l’on serait également fondé à soutenir que ton esprit ayant franchi les limites du sommeil, rompu les amarres qui l’attachaient à la terre, a, par la permission de Dieu, traversé un royaume qui se trouve caché dans l’essentielle réalité du monde terrestre. En vérité, je te le dis, la création de Dieu embrasse des mondes indépendants de ce monde, et des créatures différentes des créatures dudit monde. Dans chacun de ces mondes et pour chacun d’eux, le Tout-Puissant a établi un ordre de choses que nul ne peut sonder que Lui, l’Omniscient, le Très-Sage. Médite sur ce que Nous t’avons révélé, afin de découvrir le dessein profond de Dieu, ton Seigneur, et le Seigneur de tous les mondes. Car dans cette révélation sont amassés les trésors des divins mystères.

(Ecrits de Bahà'u'llàh p.101-103) : (Extrait de Lawh-i-’Abdu’r-Razzáq, destiné à ‘Abdu’r-Razzáq)
Tu m’as demandé si, mis à part les prophètes de Dieu et ses élus, l’homme, après sa mort physique, conserve les mêmes caractéristiques : individualité, personnalité, conscience et intelligence qu’il possédait de son vivant. Comment, s’il en était ainsi, disais-tu, la mort serait-elle impuissante à détruire en l’homme cette intelligence et cette conscience dont suffit à le priver une grave maladie, ou seulement quelque léger dommage infligé à ses facultés mentales tel qu’un simple évanouissement ?  Comment concevoir cette survie de la conscience et de la personnalité alors qu’auront été entièrement désintégrés les instruments qui sont la condition même de leur existence et de leur fonctionnement ?
 
Sache que l’âme humaine est exaltée au-dessus des infirmités du corps et de l’intelligence, au point de s’en trouver complètement indépendante. Le fait qu’une personne malade donne des signes de faiblesse d’âme est dû seulement aux obstacles que la maladie interpose entre son âme et son corps, car les indispositions de celui-ci ne sauraient aucunement affecter l’essence de celle-là. Considère la lumière de la lampe. encore que quelque objet puisse en intercepter l’éclat, cette lumière ne perd rien de sa puissance. De même, toute maladie qui afflige le corps humain est un obstacle qui empêche l’âme de manifester le pouvoir qui lui est inhérent. Elle n’en montrera pas moins, à sa sortie du corps, une puissance et une influence qu’aucune force terrestre ne saurait égaler. Toute âme pure, évoluée et sanctifiée, sera alors douée d’un dynamisme extrêmement puissant et connaîtra une joie sans pareille.
 
Considère la lampe cachée sous le boisseau. Encore qu’elle y brille, son éclat est dérobé aux yeux des hommes. Considère de même le soleil qu’obscurcissent les nuages. Vois comme sa splendeur n’a rien perdu de sa force. L’âme de l’homme peut être comparée au soleil, toutes choses sur la terre étant considérées comme son corps. Tant que ne s’interpose entre eux aucun obstacle extérieur, le corps reflète dans son intégralité la lumière de l’âme dont la puissance le maintient en vie. Mais aussitôt qu’un voile les sépare, l’éclat de la lumière semble diminuer.
 
Considère de nouveau le soleil que les nuages, cette fois, cachent entièrement. Bien que la terre reste illuminée de sa lumière, la part qu’elle reçoit de cette lumière est considérablement réduite. Et jusqu’à ce que ces nuages aient disparu, le soleil ne pourra briller dans la plénitude de sa gloire. Mais ni la présence des nuages ni leur absence ne peuvent, en aucune façon, affecter la splendeur inhérente au soleil. L’âme de l’homme est le soleil dont son corps est illuminé et duquel il tire sa subsistance. C’est ainsi qu’il la faut regarder.
 
Considère, en outre, comment le fruit, avant d’être formé, réside en puissance dans l’arbre. Mettrais-tu celui-ci en morceaux que tu n’y pourrais découvrir la moindre trace de fruit. Et cependant vois avec quelle merveilleuse beauté, quelle perfection de formes ce fruit se manifeste à son apparition. Certains même, comme tu sais, n’atteignent leur complet développement qu’après avoir été retranchés de l’arbre.

(Ecrits de Bahà'u'llàh p.103-104) : (Extrait de Lawh-i-’Abdu’l-Vahháb, écrit à ‘Akká et adressé à ‘Abdu’l-Vahháb)  Revenons maintenant à ta question relative à l’âme humaine et à sa survie après la mort physique. Sache en vérité que l’âme, après qu’elle a été séparée du corps, continue à progresser dans un état et dans des conditions que ne sauraient changer ni les révolutions des âges et des siècles, ni les hasards et les vicissitudes du monde, jusqu’à ce qu’elle ait accédé à la présence de Dieu. Elle durera autant que dureront le royaume de Dieu, sa souveraineté, son empire et sa puissance. Elle manifestera les signes et attributs de Dieu, et révélera sa tendre bonté et sa générosité. Ma plume s’arrête, impuissante, quand je tente de décrire la gloire d’un si sublime état. L’honneur que la main de miséricorde conférera à l’âme humaine est tel, qu’aucune parole ne le peut adéquatement révéler ni aucun autre moyen d’expression le décrire. Bénie l’âme qui, à l’heure où elle est séparée du corps, se trouve purifiée des vaines imaginations des peuples de ce monde ! Une telle âme vit et se meut selon la volonté de son Créateur et parvient au suprême paradis. Les célestes houris, habitantes des plus hautes demeures, s’assemblent autour d’elle, et les prophètes et messagers de Dieu recherchent sa compagnie. Elle entretient librement ces êtres célestes de tout ce qu’elle a souffert dans le chemin vers Dieu, le Seigneur de tous les mondes. Si l’homme savait ce qui est réservé à son âme dans les mondes de Dieu, le Seigneur des cieux et de la terre, il se consumerait du désir d’atteindre un si sublime, un si resplendissant état...La nature de l’âme après la mort ne peut jamais être décrite et il n’est ni opportun, ni permis de révéler son véritable caractère aux yeux des hommes. L’unique mission des prophètes et des messagers de Dieu est de guider l’humanité dans le droit chemin de la vérité. L’objet de leur révélation est d’instruire tous les hommes de telle sorte qu’à l’heure de leur mort ils puissent, dans un état de pureté, de sainteté et de parfait détachement, s’élever jusqu’au trône de Très-Haut.(…)
 
Le monde de l’au-delà est aussi différent du monde terrestre que celui-ci diffère du monde que connaît l’enfant dans le sein de sa mère. Et quand l’âme sera en la Présence divine, elle prendra la forme la plus convenable à son immortalité, la plus digne de son habitation céleste. Son existence, toutefois, est contingente et non absolue, en tant que le contingent dépend d’une cause, tandis que l’absolu en est affranchi. L’existence absolue est le privilège exclusif de Dieu, exaltée soit sa Gloire. Heureux celui qui saisit cette vérité.

(Ecrits de Bahà'u'llàh p.105-107) : (Adressé à Muhammad-’Alí) 
Tu m’as interrogé sur la nature de l’âme. Sache, en vérité, que l’âme est un signe de Dieu, une gemme céleste dont la réalité a échappé aux plus savants des hommes et dont aucun esprit, si pénétrant soit-il, ne peut espérer sonder le mystère. Elle est, de toutes choses créées, la première à proclamer l’excellence de son Créateur, à reconnaître sa gloire, à s’attacher à sa vérité et à se prosterner en adoration devant lui. Si elle reste fidèle à Dieu, elle reflétera sa lumière et, finalement, retournera à Lui. Mais si elle manque à l’allégeance qu’elle Lui doit, elle succombera à l’égoïsme et aux passions et finira par sombrer dans leurs abîmes. (...)
 
En vérité, je te le dis, l’âme humaine est, dans son essence, un des signes de Dieu, un mystère parmi les mystères. Elle est un des puissants signes du Tout-Puissant, le héraut qui proclame la réalité de tous les mondes de Dieu. En elle se cache ce que le monde est encore complètement incapable de comprendre.(......)

Tu m’as encore demandé ce que devient l’âme une fois qu’elle est séparée de son corps. Sache en vérité que si elle a suivi les voies de Dieu, elle retournera à Dieu, et sera recueillie pour la gloire du Bien-Aimé. Par la justice de Dieu ! Elle sera élevée à un état que ne saurait peindre aucune plume, ni aucune langue décrire. L’âme qui est restée fidèle à la cause de Dieu, qui s’est tenue fermement dans son chemin sans en dévier jamais possédera, après son ascension, un tel pouvoir que tous les mondes créés par le Tout-Puissant en bénéficieront. Une telle âme fournit, par ordre du Roi de perfection, le divin Éducateur, le pur levain qui fait lever le monde de l’être, et crée la puissance par laquelle se produisent tous les arts et toutes les merveilles du monde.

(Ecrits de 'Abdu'l-Bahà p.191-192) : Voici une réponse à la première question : les âmes des enfants du Royaume, après leur séparation des corps, s’élèvent vers le monde de la vie éternelle. Mais si vous m’interrogez sur le lieu même, sachez que le monde de l’existence est un seul et même monde, bien que ses niveaux soient variés et distincts. Le monde minéral, par exemple, occupe son propre plan, mais une entité minérale, sans en être consciente, appartient au royaume végétal et nie en fait, de sa langue intérieure, qu’il existe un tel royaume. De la même manière, une entité végétale ignore tout du monde animal, demeurant totalement inconsciente de l’existence de ce dernier, car le stade animal est supérieur au stade végétal ; celui-ci est isolé du monde animal et, intérieurement, nie l’existence de ce monde – alors que l’animal, le végétal et le minéral cohabitent dans un seul et même monde. De même, l’animal demeure totalement inconscient du pouvoir de l’esprit humain qui saisit des idées universelles et met à nu les secrets de la création, de sorte qu’un homme vivant à l’Est peut établir des plans et faire des arrangements pour l’Ouest et peut dévoiler des mystères ; il peut, tout en étant sur le continent européen, découvrir l’Amérique ou, tout en demeurant sur la terre, accéder aux réalités internes des étoiles célestes. De ce pouvoir de découverte qui appartient à l’esprit humain, de ce pouvoir qui peut saisir des idées abstraites et universelles, l’animal demeure totalement ignorant et, de fait, en nie l’existence. De même, les habitants de cette terre sont parfaitement inconscients du monde du Royaume et en nient l’existence. Ils demandent, par exemple : « Où est le Royaume ? Où est le Seigneur du Royaume ? » Ces gens sont comme les minéraux et les végétaux, qui ne savent rien des royaumes animal et humain ; ils ne les voient pas ; ils ne les trouvent pas. Pourtant le minéral et le végétal, l’animal et l’homme, vivent tous ensemble en ce monde d’existence.

(Leçons de Saint-Jean-d'Acre p.235-237) : (Extrait du chapitre LXII : Les perfections de l’existence sont illimitées) Sachez que les rangs de l’existence sont limités : il y a le rang de servitude, le rang de prophétie et le rang de divinité. Tandis que les perfections divines, aussi bien que les perfections contingentes, sont illimitées. Lorsque vous regardez attentivement, vous voyez que cette non-limitation des perfections de l’existence est bien apparente, car vous ne pouvez trouver une seule créature dont vous ne puissiez imaginer qu’il en existe une supérieure. Par exemple, il n’y a pas un rubis dans le monde minéral, une rose dans le monde végétal, ou un rossignol dans le monde animal tels qu’on n’en puisse imaginer de plus parfait. Et comme la grâce divine est illimitée, les perfections humaines le sont aussi. S’il était possible d’en atteindre la limite, l’une quelconque des choses pourrait atteindre l’état où elle n’aurait plus besoin de Dieu, et la contingence parviendrait au degré de l’existence absolue.

Mais chaque créature a pour elle un degré qu’elle ne peut outrepasser : c’est-à-dire que quiconque est dans le degré de servitude aura beau faire des progrès, acquérir des perfections sans limites, il ne parviendra pas au degré de divinité. De même pour les autres créatures : un minéral, quelque progrès qu’il fasse dans le monde minéral, ne trouvera pas la force végétative. Egalement cette fleur, quelque progrès qu’elle fasse dans le monde botanique, ne pourra manifester en elle la faculté des sens. Par exemple, ce morceau d’argent ne peut avoir ni ouïe, ni vue ; tout ce qu’il peut faire, c’est d’évoluer dans son propre rang et de devenir une pièce parfaite ; mais il ne peut acquérir la force de croissance ou la force sensitive, ni trouver la vie ; il ne peut que progresser dans son propre rang. Par exemple, saint Pierre ne peut pas être le Messie. Tout ce qu’il peut faire c’est, dans le rang de servitude, d’atteindre des perfections illimitées, car tout ce qui existe est capable de progresser.
 
Et comme l’esprit de l’homme, après avoir dépouillé cette forme matérielle, a une vie éternelle et que naturellement une chose existante est aussi capable de progrès (après la mort), donc l’homme, après sa mort, peut espérer le progrès, le pardon, la faveur, la bienfaisance, la grâce, puisque l’existence est capable de progrès. C’est pour cela que, dans les prières de Bahá’u’lláh, il y a la demande du pardon et de la rémission pour ceux qui ont trépassé ; d’ailleurs, de même que la créature a besoin de Dieu dans ce monde, elle en a aussi besoin dans l’autre ; la créature est toujours dans le besoin et Dieu est absolument indépendant, que ce soit dans ce monde ou dans l’autre.
 
La richesse de l’autre monde, c’est l’approche de Dieu. Par conséquent, il est certain que ceux qui sont près de la cour divine peuvent intercéder, et que cette intercession a l’approbation de Dieu. Mais l’intercession dans l’autre monde ne ressemble pas à celle de ce monde ; c’est un autre état de choses, une autre vérité qu’il n’est pas facile d’expliquer. Si un homme opulent, au moment de sa mort, fait un testament en faveur des pauvres et des misérables et dépense pour eux une partie de ses richesses, il se peut que cette action devienne la cause de son pardon, de sa rémission et de son progrès dans le royaume de Dieu.
 
Dans un autre ordre d’idées, un père et une mère endurent toutes sortes de peines et de soucis pour leurs enfants ; et souvent, lorsque ceux-ci arrivent à l’âge de raison, le père et la mère s’en vont dans l’autre monde. Il leur arrive rarement de voir chez leurs enfants, en ce monde, le résultat de leurs peines et de leurs soucis. Donc, il faut que les enfants, en retour des soucis et des peines de leurs parents, fassent du bien et des bonnes œuvres, et demandent pour eux le pardon et la rémission ? Ainsi, vous devez, en retour de l’amour et de l’affection que vous ont montrés votre père, faire en son nom des libéralités aux pauvres et, avec la soumission et l’humilité les plus grandes, implorer pour lui le pardon et la rémission, et demander la miséricorde suprême.
 
Il est même possible que ceux qui sont morts dans le péché changent de condition, et qu’ils deviennent l’objet de la rémission. C’est le fait de la bonté divine, non de la justice ; car la bonté donne sans tenir compte du mérite, au contraire de la justice. Et comme nous avons ici-bas le pouvoir de prier pour ces âmes, de même dans l’autre monde, qui est le royaume de Dieu, nous possédons ce même pouvoir. Est-ce que, dans l’autre monde, tous les êtres ne sont pas des créatures de Dieu ? Donc, dans l’autre monde aussi, ils peuvent progresser. De même que dans ce monde, par leurs supplications, ils peuvent obtenir des lumières, de même dans l’autre ils peuvent demander la rémission. Ainsi, comme les individus peuvent dans ce monde, soit à l’aide des supplications et de l’humilité, soit à l’aide des prières des êtres pieux, parvenir au progrès, de même après la mort, par leurs propres prières et leurs supplications, ils peuvent progresser, et surtout lorsque ceux qui intercèdent pour eux sont les saintes manifestations.
 

RETOUR A / Δ / SIGNES / ETERNEL APPEL / E.COFFINET