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SIGNES  DANS  LE  CIEL
Signification Symbolique / Evènements Astronomiques Extraordinaires / Exégèse coranique
 

SIGNIFICATION  SYMBOLIQUE


Bahá’u’lláh affirme que les prophéties de la Bible et du Coran (235) ayant trait à la "fin des temps" et à la venue du Messie ne doivent pas être prises au sens littéral mais interprétées d’une manière symbolique. Il explique cela en détail dans le Kitáb-i-Íqán ( Livre de la Certitude).

A )   "SOLEIL", "LUNE", "ÉTOILES" : Δ

Ces "astres" sont ceux qui, par la lumière de leur savoir, illuminent les mondes visibles et invisibles. Ainsi, symboliquement, il faudrait considérer que les prophètes brillent comme des soleils, les saints comme des lunes, et les disciples comme des étoiles.

On peut voir aussi, dans cette symbolique, les chefs religieux, les prêtres, les croyants ou les lois et les commandements de chaque religion qui servent à guider l’homme dans la "nuit de l’erreur et de l’ignorance". (236)

Mais quand ils oublient ou déforment la vérité, alors le "soleil s’assombrit", la "lune ne donne plus son éclat", et les "étoiles tombent du ciel". (237)

B )   "CIEL" et "TERRE" : Δ

Le "ciel" représente la révélation divine proclamée par chaque prophète à son époque, et qui "se fend", "s’enroule",  "s’effondre", donc devient inutile quand apparaissent la nouvelle révélation et la nouvelle loi. (238)

La "terre" symbolise le cœur de l’homme et sa connaissance qui sont ébranlés, rénovés par le nouveau message et produisent de "nouveaux fruits". De même, les montagnes symbolisent les certitudes. (239)

Ainsi, chaque nouvelle révélation divine amène un "nouveau ciel" et une "nouvelle terre". (240)

C )   "NUAGES" : Δ

Les « nuages » représentent les fausses idées, les préjugés et les choses contraires aux coutumes et aux préférences des hommes. Ainsi, comme les nuages physiques cachent le soleil, ces nuages symboliques cachent aux hommes la vérité. (241)

D )   "AFFLICTION  DE  CES  JOURS" : Δ

C’est la nuit de l’erreur et de l’ignorance, après laquelle apparaît le « matin de la direction divine » (242)

E )   "ANGES" : Δ

Ce sont des êtres humains qui ont anéanti en eux toutes les imperfections de leur nature, par le pouvoir spirituel de l’amour de Dieu, afin d’y laisser place au « divin ». (243)

F )   "TROMPETTES" : Δ

C’est l’appel des messagers divins. (244)

G )    "PARADIS" et "ENFER" : Δ

L’enfer et le paradis font partie de l’imaginaire collectif de l’humanité depuis les temps les plus reculés. Ils sont décrits en détail dans le Coran et furent abondamment représentés dans l’art chrétien médiéval. Mais Bahá’u’lláh et le Báb enseignèrent que toutes ces descriptions doivent être considérées uniquement d’une manière symbolique.

Ils expliquent que le paradis signifie atteindre au bon plaisir de Dieu, de Le connaître, de L’aimer et d’appliquer Ses lois , en suivant la révélation de Ses messagers. Le paradis signifie aussi l’établissement du "Royaume de Dieu" sur la terre. L’enfer est son contraire, c’est à dire se couper de la grâce divine par son ignorance ou sa rébellion.

L’homme peut connaître l’un et l’autre durant sa vie terrestre car il ne s’agit pas de lieux particuliers mais d’un état de l’esprit ou d’un état d’âme . (245)

H )   "VIE  et  MORT  ÉTERNELLES"  : Δ

La vie signifie avant tout la vie spirituelle acquise par la foi, et la mort est la privation de cette spiritualité (246). Bahá’u’lláh dit que : "Celui qui vivra selon la loi de l’amour recevra la vie de la foi éternelle. Celui qui rejette cette loi mourra éternellement". (247) Comme a dit Jésus-Christ, l’homme doit renaître par l’Esprit (248) et "laisser les morts enterrer leurs morts". (249)

Les écrits bahá’ís comparent la vie de l’homme sur cette terre à celle du fœtus dans le ventre de sa mère. Durant la grossesse, l’enfant développe les capacités physiques dont il aura besoin dans le monde des hommes (yeux, oreilles, pieds, mains, etc...). De même, durant sa vie terrestre, l’homme doit acquérir les capacités spirituelles dont il aura besoin dans les mondes de Dieu. Ainsi l’enfant naît de la chair, mais l’homme doit renaître de l’Esprit. (commentaires d ’Abdu’l-Bahá’ dans “l’Art divin de Vivre” ).

Les écrits bahá’ís réfutent la notion de réincarnation de l’âme dans un nouveau corps animal ou humain. Après la mort, l’âme poursuit dans les autres mondes de Dieu son évolution vers les perfections de son rang, tandis que le corps est irrémédiablement détruit et que ses constituants sont recyclés dans le monde physique. (250)

I )   "RÉSURRECTION" : Δ

La tradition judéo-chrétienne est fermement attachée à l’idée de résurrection physique des morts lors du"jugement dernier". Le Báb et Bahá’u’lláh enseignent que les textes bibliques doivent être compris symboliquement : il ne s’agit absolument pas d’une résurrection des corps, mais du passage de la "mort de l’ignorance et de la négligence" à la "vie de la connaissance de Dieu". (251)

J )   "JOUR  DU  JUGEMENT" : Δ

Le "Jour du Jugement" est le jour de l’apparition de la nouvelle révélation divine. En effet, celle-ci permet d’éprouver et juger les croyants des révélations précédentes qui, étant restés "éveillés ou endormis", se tourneront ou non vers le nouveau "soleil de vérité". La "balance du jugement" est la parole même du Messager et la nouvelle Loi qu’Il apporte. Elle permet de "peser chaque acte" avec justice et de "séparer le bon grain de l’ivraie", c’est-à-dire révéler les erreurs introduites par les hommes au fil du temps dans les enseignements divins et de distinguer les croyants qui sont restés fidèles aux fondements et à l’essence de la parole divine, de ceux qui n’ont conservé que les rites, les coutumes et la lettre morte – dépouillée de l’Esprit –  des enseignements précédents. (252)

ÉVÉNEMENTS  ASTRONOMIQUES  EXTRAORDINAIRES  Δ


Bahá’u’lláh dit que des "signes" dans le ciel physique accompagnent toujours la venue d’un messager divin, comme le mentionnent beaucoup d’écrits sacrés. Mais Il avertit qu’Il considère "l’étude de ces récits comme une faute grave et un lourd péché". (253)

A )  D’étranges couronnes apparurent autour du soleil en 1843-1844 au-dessus des USA. (254)

B )  En 1844, on annonça que Sirius était une étoile double (allusion aux deux messagers divins, fondateurs de la foi bahá'íe :  le Báb et Bahá'u'lláh), ce qui fut confirmé en 1862. (255)

C )  Une grande comète apparut en 1843. (256)

D )  La comète de Biela apparut en 1845, se divisa en 2 parties en 1846, et revint en août 1852 (nouvelle allusion au Báb et à Bahá'u'lláh) . (257)

PROPOSITIONS D'EXEGESE CORANIQUE  Δ  

(Coran 41/11-12) : (11) et puis Il fit face droit au ciel, qui n'était que fumée, et lui dit, ainsi qu'à la terre : "Venez bon gré, malgré". Tous deux répondirent: "Nous venons obéissants". (12) Il institua sept cieux en deux jours et pour chaque ciel en inscrivit l'ordonnance : "Nous avons paré le ciel inférieur de lustres, et c'était aussi pour la sauvegarde".. Tout fut ainsi mesuré par le Tout-Puissant, le Connaissant.

(Coran 65/12) : C'est Dieu qui a créé sept cieux, et il en est de la terre comme des cieux. Son ordre s'étage entre cieux et terre, pour que vous sachiez que Dieu est Omnipotent, que Dieu embrasse toute chose de Sa connaissance.

(Coran : 78/1-20) : (1) Sur quoi ils t'interrogent ? (2) Sur l'annonce grandiose (3) objet de leur différend. (4) Ah non ! ils sauront (5) et puis encore ils sauront. (6) N'avons-Nous pas fait de la terre une couche (7) avec les montagnes pour piliers ? (8) Nous vous avons créés partenaires de couple (9) Nous avons fait de votre sommeil une pause (10) fait de la nuit une vêture (11) fait le jour (pour l'activité) de la vie (12) par-dessus vous bâti sept ( cieux ) formidables (13) placé un flambeau ( le soleil ) rayonnant (14) des pressions ( nuées ) fait descendre l'eau à verse (15) pour qu'en sortent grains, végétation (16) jardins touffus … (17) Oui, le Jour de la démarcation arrive à point nommé (18) ce Jour où il est soufflé dans la trompe, et par vagues vous affluez (19) le ciel s'ouvre, se transforme en portes (20) les montagnes s'émeuvent et deviennent un mirage.

Cette description du monde, prise d’une manière littérale, n’est pas compatible avec les connaissances scientifiques modernes. 'Abdu'l-Bahá rapporte que le calife 'Alí déclara : "Ce qui est conforme à la science est aussi conforme à la religion", et il ajoute : "Ce que l’intelligence de l’homme ne peut comprendre, la religion ne devrait pas l’accepter. Religion et science marchent la main dans la main et toute religion contraire à la science n’est pas la vérité". (cité par Esslemont John Ebenezer, dans "Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle" – 6° édition. - Bruxelles : MEB, 1999. - chapitre 12, page 211.)

En utilisant les clefs données ci-dessus pour une lecture symbolique, on peut comprendre que les religions sont représentées par les cieux dans lesquels brille comme un soleil le Messager de Dieu, dont la parole est comme une eau qui redonne vie à la terre desséchée du coeur humain et lui fait produire du fruit au centuple en faisant croître une nouvelle communauté qui va renouveler la société.

On peut comprendre qu'au commencement, alors que le ciel n'était que fumée, il n'y avait pas de religion structurée mais qu'il existait la terre du coeur humain, ce qu'en islam on désigne par le terme Fitra : l'état de nature primordial de l'homme qui possède en lui une âme permettant de reconnaître le divin. Si d'ailleurs la vérité n'était pas déjà en nous, comment pourrions-nous la reconnaître ?

Puis Dieu créa sept cieux en deux jours... On peut concevoir que les arabes contemporains du prophète Muhammad sont en contact avec sept religions, sept communautés possédant leurs propres Livres, leurs propres lois et leurs propres rites (Q:22/67-69), sept formes historiques de l’éternelle religion de la "soumission à la volonté divine" (en arabe : islam), qui se succédent sur une période comprenant deux "jours" de mille ans chacun (Q:22/47). Les fondateurs de ces sept communautés furent Abraham pour le Hanifisme avec ses "feuillets" ( Suhuf-i-Ibrahim ), Moïse pour le Judaïsme avec la Torah ( Tawrat ), David à travers Salomon et la reine de Saba pour le Sabéisme avec les Psaumes ( Zabúr ), Zoroastre pour le Zoroastrisme avec l'Avesta, Jean le Baptiste pour le Mandéisme avec le Genzá Rabbá, Jésus pour le Christianisme avec l’Évangile ( Injil ) et Muhammad pour l’Islam avec le Coran, soit sept "cieux" et sept "terres". Le "ciel le plus proche", représentant la religion la plus récente, est décoré "d’étoiles" symbolisant les Imams et est protégé comme l'est le Coran. (Q:3/67) (Q:15/9) (Q:17/55) (Q:21/105) (Q:87/18-19)

Vient ensuite le Jour du Jugement, où toutes les certitudes ancestrales ( "montagnes" ) seront vaines devant l'appel divin ( "tremblements de terre" et "sonneries de trompe" ) qui "fendra le ciel" des religions précédentes pour une "nouvelle création".

(Coran 39/21-23) : (21) Ne vois-tu pas que Dieu fait descendre du ciel une eau ? Il l'introduit sous forme de sources dans la terre, et puis en fait sortir des céréales de sortes diverses, et puis éclate leur exubérance; et puis tu les vois jaunir; et puis Il les transforme en détritus – En quoi réside un Rappel pour ceux dotés de moëlle (22) N'est-ce pas que celui de qui Dieu ouvre la poitrine à l'Islam, celui-là se conforte d'une lumière de son Seigneur ? Malheur à ceux dont le coeur s'endurcit au Rappel de Dieu – Ceux-là sont dans l'égarement radical. (23) Dieu fait descendre le plus beau des messages : un Ecrit harmonieux en ses déploiements. Ils en ont la peau qui frissonne, ceux qui craignent leur Seigneur ! Mieux : elle s'attendrit; et c'est ce que fait leur coeur au Rappel de Dieu – Telle la guidance venue de Dieu : Il en guide celui qu'Il veut; celui qu'Il égare ne trouve pas de guide.

(Coran 50/6-11) : (6) Ne regardent-ils donc pas le ciel au-dessus d'eux, comme Nous l'avons bâti et paré sans la moindre faille (7) et la terre ( comme ) Nous l'avons applanie, et y avons jeté des ancrages, et y faisons pousser de toute espèce merveilleuse (8) pour inspirer clairvoyance et Rappel à tout adorateur capable de revenir à Nous (9) (et comme) Nous faisons descendre du ciel une eau de bénédiction, pour en faire pousser des vergers et le grain de la moisson (10) les palmiers aux longs fûts dont les spathes s'étagent (11) en attribution à Nos adorateurs, et pour faire revivre un pays mort : Ainsi ( en sera-t-il ) de la sortie ( des tombes ).

En référence à Hamzih, l'oncle paternel du prophète Muhammad, qui fut "ressuscité" en passant de la mort de l'incroyance à la vie de la Foi, on peut lire dans (Q:6/122) : ou bien serait-il, celui qui est mort, et que Nous fîmes revivre, et à qui nous conférâmes une lumière pour aller parmi les hommes, à la semblance de celui qui se meut dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ?

Ces versets montrent l'analogie existant entre les descentes ( tanzil ) de l'eau venant du ciel pour redonner vie à une terre morte et de la Parole divine révélée dans le Livre pour redonner vie aux coeurs desséchés. Ils confirment la véritable nature de la "résurrection" annoncée, non pas de la chair mais celle de l’esprit en passant de la mort de l'ignorance et de la négligence à la vie de la connaissance et de la soumission à la Parole de Dieu, telle qu’elle est révélée d'âges en âges par Ses Envoyés ! Chaque communauté a un terme et que celles qui tournent le dos à la Parole sont remplacées par celles qui l'acceptent. (Q:7/34-36, Q:21/104-105)

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